La crise sanitaire a bousculé les codes de l’économie productive. Les dirigeants d’entreprises ont le devoir d’analyser et peut être réorienter leur politique d’approvisionnement, et ce pour des raisons économiques mais aussi d’image et d’éthique.
Depuis 2019, les coûts de transport maritime ont été multipliés par cinq, avec des taux de fret conteneur dépassant 10 000 $ sur l’axe Asie-Europe.
In fine, les répercussions sur les coûts des matières premières et donc des produits finis sont nécessairement extrêmement importants.
Différentes actions se dessinent :
- Repenser notre manière de produire
- Redéfinir le lieu de production,
- Favoriser la réflexion et les échanges de tout un chacun sur les changements à initier dans notre consommation.
Deux questions essentielles se posent sur notre mode de consommation :
– Où et comment est produit ce que je consomme ?
– Quel est le schéma d’acheminement de ce produit ?
Ce sera dans une prochaine newsletter que nous aborderons le lieu et la manière de produire
Sans jeu de mot… « abordons » le sujet du transport, et nous sommes heureux de constater que de nouvelles sociétés émergent et ont le vent en poupe :
TOWT affrète déjà 19 navires sur 5 routes maritimes et propose même une gamme de produits avec la traçabilité du label ANEMOS. Le projet de construction de voiliers cargo avec la classe Phénix est à priori bien embarqué avec une cagnotte LITA qui affole les boussoles. D’ailleurs l’alliance TOWT-PIRIOU annonce la construction d’un voilier-cargo de 80 mètres avec une capacité d’emport de 1100 tonnes : une grande étape dans la révolution du fret maritime.
Grain de Sail vient de fêter le premier anniversaire de la traversée initiale de leur voilier cargo. Aujourd’hui cette société morlaisienne en plus de proposer du café, du chocolat et du vin bio décarboné, embarque avec générosité et humanisme du matériel médical entre New-York et Saint Domingue pour ne pas voguer avec les cales vides.
Neoline, pour sa part prépare un projet de navires rouliers véliques qui sera opérationnel dès 2024 entre Saint-Nazaire et Baltimore avec des partenaires chargeurs de renoms comme Bénéteau, Renault ou encore Manitou. Les ambitions de l’équipage Néoline vont au-delà de 2030, avec des navires de 2eme génération de 210 mètres et une capacité de chargement beaucoup plus importante. Pour entrer dans l’aventure, visitez le site de crowfunding WISEED et investissez durablement.
Ces entreprises naviguent non seulement en respectant l’environnement et l’humain mais préparent une offre commerciale attractive :
– un taux de fret compétitif et stable
– un transit time global concurrentiel sur l’ensemble du globe
– une adaptabilité des navires au fret transporté
Ces belles initiatives apportent une saveur supplémentaire lorsque nous dégustons un café, un chocolat ou un rhum avec l’arrière-goût d’un transport éco-responsable.
Remercions ces femmes et hommes qui font vivre ces beaux projets et comme dit le capitaine du Periscop : Bon vent !
Crédit photo : Visuel 2020 © Mauric
